Chère Gaële, 

Je suis désolée... Si seulement tu étais encore là. Je suis désolée... C'est de ma faute si tu es partie. Si je n'avais pas été aussi méchante avec Kalya, jamais elle ne m'aurait détesté, jamais elle ne m'aurais pris Ry, jamais il n'y aurait eu ce jeu, jamais tu aurais été enlevée à ton tour, jamais tu n'aurais été dans ce sphinx, jamais il n'aurait été détruit et jamais tu ne serais partie.

Pardonne moi. 

Je gâche des vies et maintenant, j'ai détruit la tienne. Toi, ma meilleure amie. Jamais tu n'aura fait le tour de monde, comme l'étais ton rêve, jamais tu ne te mariera, jamais tu n'aura d'enfants. Par ma faute.

Je regrette que la dernière fois que je t'ai vue, nous nous sommes disputées. Je regrette vraiment que la dernière chose que nous ayons fait soit de nous disputer. Mais c'est mon destin : vivre et assumer mes actes, mes erreurs. 

L'automne passa... Je suis toujours là. Les feuilles tombent, aussi rouges que le sang.

L'hiver passe... Les jours se succèdent, les saisons avec. Chaque jour qui passe sans toi est une souffrance. Jamais il ne se passe un jour sans que je pense à toi. Tu vis encore, chère Gaële. En moi. Tu vis en moi. 

Chaque jour, je pense à toi, à ce que tu aurais pu faire.

Mais un jour, Gaële, je te le promets, je viendrais te rejoindre.

Pour toujours et à jamais. 

Cassie

C'est ainsi que ce termine cette histoire. J'espère qu'elle vous a plu. C'était plutôt court, mais la prolonger en faisant de nouvelles énigmes aurait été de la gâcher. Le meilleure chose ont une fin ! 

Peut être que si j'ai le courage, je encrirais une nouvelle, si j'ai les idées. Mais je vais me concentrer sur le legacy des Vanek !

Et encore merci à tous pour m'avoir lue et un grand merci à tous ceux qui ont commenté, surtout vous, Any et Bisou, pour avoir été aussi enthousiastes ! Maintenant, vous savez tout et surtout, qui est Kalya ! ^^

Merci ! 

- Hum... hum...

Il y a beaucoup trop de lumière, j'ai mal aux yeux. Le blanc est trop éclatant. Tout est blanc. suis-je morte ? 

Non, je suis allongée dans un lit. Il n'y a pas de lit dans la mort. Je suis à l'hôpital. 

- Tu es enfin réveillée, dit une personne à la voix si douce que j'adore.

- Ry, je souffle. 

Je suis surprise par le ton de ma voix. Elle est si faible, si rauque. On dirait que je suis à l'agonie. Peut être que je le suis. Peut être que je vais mourir. J'ai reçu un choc à la tête, mais je ne sais plus comment.

- Je t'aime... je souffle.

- Moi aussi, sussure-t-il à mon oreile. 

Sa bouche est si près, le souffle de sa voix si proche que je tressaille. 

- Que c'est-il passé ? je demande.

- Tu ne te souviens de rien ? 

Il est surpris. Et inquiet. La panique me saisit. Que c'était-il passé après mon entrée dans le sphinx ?

- Tu sais... Gaële... commence-t-il.

Il n'a pas le temps de finir que je m'effondre en larmes dans ses bras. Tout m'est revenu. Trop vite. Gaële, le sphinx qui s'effondre, Kalya, notre secret. 

- Non, je gémis. Non...

- Je suis désolé.

- C'est de ma faute, je dis.

- Non, non. 

- Et Kalya, je réussi à demander entre deux sanglots que j'essaye d'étouffer.

- Elle est partie. Elle a dit qu'elle avait eu sa vengeance. Elle a dit que tu avais gâché sa vie et qu'elle a gâché la tienne. Elle est partie en en disant : « Nous sommes quittes, maintenant ». 

Je l'avais seulement obligé à mener la vie dure et elle, elle m'avait prit ma meilleure amie. 

- Je suis désolé...

- Voilà ton cher Ry, crache-t-elle. 

Ry... Il est là. Enfin. Après toutes ces journées loin de lui, je le revois enfin. Mon cœur bat plus fort, le sourire me vient aux lèvres, comme quand j'étais amoureuse de lui au lycée.

- Ry, je hurle en m'élançant vers lui. 

- Ry... 

- C'est rien, je suis là. Je suis là. 

- Tu m'as tellement manqué.

Je n'avais jamais remarqué qu'entendre sa voix me faisait autant de bien. M'avait-t-il fallu que ce jeu se fasse pour que je remarque que j'aimais ma routine et que Ry était si important à mes yeux ? 

- J'ai envie de vomir, dit la voix dure et froide de Kalya.

- Cassie ? CASSIE !!

Je reconnais cette voix...

... Et elle vient de derrière ce mur.

- GAELE ! GAELE ! Tu es là ? 

- CASSIE ! Aide moi ! S'il te plaît, pardonne moi, je m'excuse de m'être disputée avec toi, tu es ma meilleure amie et je n'avais pas le droit de te laisser seule comme je l'ai fait. Et ma punition a été de mettre fait capturée par Kalya. Je suis désolée...

À travers le mur, je peux l'entendre pleurer. 

- Ne t'inquiète pas ! Je vais t'aider, je te le promets ! 

- Moi seule peut ouvrir cette porte, sussure la voix enchanteresse de Kalya.

Je rejoins la salle du symbole en courant.

Et je vois enfin Kalya...

- Je t'ai déjà vue...

* flach back*

*fin flach back*

- Tu étais dans mon immeuble ! Que faisais-tu ? 

- Je piratais ton ordinateur, bien sûr. Ce n'est pas très sécurisé chez toi. 

Elle rit. Et un sourire cruel traverse son visage. Elle s'approche de moi. 

- Mais il n'y a pas que là que tu m'as vue... Tu es plus proche de moi que tu ne le pense, Cassie. Tu connais le lien qui nous uni, toutes deux.

- Cassie ? m'interroge Ry, pour en savoir plus.

Seulement, je ne sais rien. Je ne sais rien de ce lien. 

- Tu sais tout, Cassie. Tu t'en souviens. Tu le sais. Ne le nie pas ! 

Elle a hurlé cette dernière phrase. 

- Tu as gâché ma vie. Apparemment, tu ne te souviens pas des gens à qui tu gâches la vie.

- Il y a 7 ans ! Je suis venue chez toi. Nous avions 16 ans...

*flash back*

- Va-t'en de chez moi ! hurla Cassie ! Je ne veux pas te voir ! 

- Mais... je veux qu'on soit amies... Je veux qu'on soit des sœurs.

- Des sœurs ? Des sœurs ! C'est à cause de toi, de toi ! C'est de ta faute, à toi et à ta mère que la mienne est partie ! Tu n'es que ma demi-sœur ! Je ne veux pas de toi ici ! J'étais bien avec mes parents et depuis que tu es là, tu as tout gâché !  Tu n'es rien pour moi ! 

- Mais... S'il te plaît ! Oublions le passé et les erreurs de papa. Je veux pas retourner chez ma mère. 

- Non, je ne veux pas de toi. Tu as détruit ma famille.

*fin flash back*

- Je détestais ma mère, continue-t-elle. Je la détestais ! Elle n'a jamais été une mère pour moi, elle n'a jamais été présente ! Je voulais qu'on forme une famille ! Mais tu as préféré tout briser.

*flash back*

- Ma chérie, je crois qu'il vaudrais mieux pour toi de retourner chez ta mère. Cassie ne veut pas de te toi et je ne veux pas voir ma maison devenir un champ de bataille, vois-tu ? 

- Non, papa, s'il te plaît, ne me renvoie pas chez maman, je t'en supplie ! 

- Mais Cassie est ma fille et je ne veux que son bonheur.

- Mais je suis aussi ta fille, je hurlai. 

- Je suis désolé, mais je connais ton existence que depuis un an. 

- Papa...

- Je viendrais te voir, promis. Mais tant que Cassie ne voudra pas, je ne peux rien y faire. Elle est tout ce que j'ai, maintenant.

*fin flash back*

- Tu étais la reine Cassie ! Votre Majesté. J'ai dû retourner chez ma mère. J'ai dû me débrouiller seule, faire des petits boulots pour gagner l'argent qui me servirait à me nourir ! J'ai vécu l'enfer à cause de toi ! Et toi, tu étais tranquille chez toi !

- C'est toi qui as brisé ma famille ! 

- Ah ! Tu te souviens de moi, maintenant ? 

Kalya. Ma demi-sœur. Après l'avoir viré de chez moi, je l'avais oublié, fais comme si elle n'existait pas. Je ne la connaissais pas et je ne voulais pas la connaître. Et voilà à quoi cela m'avait mené.

- Et tu savais que j'aimais Ry, continue-t-elle sur le même ton de reproche, et tu me l'a volé ! Tu ne l'aimes pas ! 

- C'est faux ! je hurle.

J'aime Ry. Je ne me souvenais même pas de l'existence de cette demi-sœur, comment aurais-je pu faire semblant d'aimer Ry pour l'énerver ?

- Les filles ? dit Ry, sans vraiment se soucier de notre conversation sur lui. Je crois qu'il faut partir. Le sol tremble...

- Courez ! hurle-t-il pour couvrir le bruit du sphinx qui se détruit.

Mais comment cela se faisait-il que d'un coup, il se détruise ? Alors qu'il tenait en place depuis si longtemps.

Kalya...

Quand nous sortons enfin du sphinx, il ne reste rien de lui. Oh non... Gaële...

- GAELE !!!!!!! GAELE !! Non ! Non ! 

- Cassie, Cassie, tente de me réconforter Ry.

- Non ! 

- C'est toi qui l'a tuée ! je hurle. C'est toi ! Tu as détruit le sphinx ! 

Un moment d'inatention et elle me projète par terre.

Le noir m'envahit.

Je connais le truc maintenant. Il faut chercher partout une entaille, un bouton caché, un indice permettant d'ouvrir ces satanés portes de tombeaux.

Et maintenant, je les trouve presque tous ! 

Oh non... 

Là, les embûches se dressent pour t'empêcher...

Après avoir nagé, puis recouvert les feux par d'énormes statues de pierre que j'ai dû pousser, je me retrouve dans une pièce. Et après avoir fourré ma main dans un trou, un escalier apparaît. 

« J'en ai marre, marre de toutes ces choses ! »

Cela n'en finira donc jamais, tous ces escaliers qui apparaissent, toutes ces portes cachées, toutes ces énigmes, CE JEU !! Mais je devais arriver au bout. Sinon... Jamais je ne reverrais Ry. Et jamais je ne saurais ce que j'avais fait à Kalya.

Encore une porte cachée, qui ne mènera à rien.

Je n'arrête pas de penser à ce que j'avais fait il y a 7 ans. Il y a 7 ans... Connaissais-je une Kalya ? Ai-je déjà entendu cette voix ? Cette voix mieilleuse ? 7 ans... Je ne sais pas pourquoi j'ai oublié. Peut être que cela avait été un choc, ou que je m'étais forcée à l'oublier. Mais le fait de savoir que j'avais pu oublier une chose si importante au point que mon fiancé se fasse enlevé me fait peur. Avoir une zone d'ombre dans sa mémoire fait peur.

" Le chemin violet est le chemin choisi lorsque l'air se transforme en eau. Ne vous égarez pas dans les bassins d'obscurité. "

Ben voilà que les panneaux s'y mettent. Le monde entier voulait donc me faire des énigmes ? Le chemin violet.

Enfin une énigme facile. Il y avait quatre bassins, dont l'un violet.

Gagné ! Pour une fois que je réussissais une énigme sans personne... 

Les obstacles... J'ai envie d'abandonner. Traverser ce feu, ce labyrinthe de pierre et des flammes va me prendre des heures... Je regarde ma montre : 21h. Il ne me reste que 3 heure. Le temps est passé si vite.

Soudain, une pensée m'envahit. Si je reussi, demain, je serais dans l'avion, avec Ry et Gaële, en route vers Starlight Shores où ma routine chérie reprendrait et ce jusqu'à la fin de ma vie.

Si je réussi...

Deux heures plus tard, après de longues hésitations afin de ne pas bruler vive, j'ai réussi à traverser la pièce qui ne faisait en réalité que vingt mètre de long.

Je sens que la fin est proche. Et je l'espère, car il ne me reste qu'une heure.

La statue. Le symbole de la paix et de l'esprit, enfin devant moi depuis des heures ! Et quelle chance pour moi que de le voir ! D'apèrs l'aventurière, personne ne l'avait encore jamais vue. Kalya semble avoir un train d'avance sur tout le monde. Elle entre dans Abu Simel, alors que personne n'avait trouvé l'entrée, et elle trouve le symbole de la paix et de l'esprit, endroit inexploré, même des plus grands archéologues. 

Pourtant, je ne savoure pas cette chance. Je préfèrerais encore être chez moi devant ma toile vierge qu'ici devant un endroit inédit et magnifique. En une autre occasion peut être. Mais pas là.

Kalya... Pour la première fois, je vais la voir. Peut être vais-je la reconnaître. Peut être va-t-elle enfin me révéler ce que je lui ai fait il y a 7 ans de cela. 

Et je reverrais Ry. Oh, Ry. Il me manque. Son parfum, son toucher, sa voix... 

- Bravo !! Bravo ! Je suis surprise. Tu as réussi. Tu remontes dans mon estime, Cassie. Moi qui croyais que tu étais bête ! Je me suis trompée ! jubile Kalya.

- Montre-toi ! Et rend moi Ry ! Il est 23h26 ! Je suis ici avant l'heure ! 

- Ah oui ? Oui... Prépare-toi Cassie...

Mon sang se glace. Le final a commencé.

Après être restée inerte sur le sol à pleurer toutes les larmes de mon corps et à me morfondre dans mon malheur, je me rélève enfn après une heur. Une heure de perdue...

Je pense soudain avec horreur que Kalya ne m'a pas donné d'énigme. Mais j'aperçois un bout de papier lorsque je m'avance pour chercher dans Abu Simel. Un bout de papier qui n'était pas là avant. Comment Kalya a-t-elle pu le mettre ? Comment Kalya a-t-elle pu me parler, sans que je ne la remarque ? Par où était-elle arrivée, puis sortie ? D'où ma parlait-elle ? Ces questions fussent dans ma tête et sont malheureusment sans réponse.

« Voilà ta dernière énigme, celle qui scellera ton sort et celui de Ry : "Quand tu sens la douceur de la nuit doucement t'envelopper, tu vas vers ce qui scellera ta vie. Là, les embûches se dressent pour t'empêcher, d'arriver au symbole de la paix et de l'esprit" Bon courage »

Quand tu sens la douceur de la nuit doucement t'envelopper... La Lune est pleine et se lève lentement. Je n'ai plus de temps à perdre. Je dois trouver où se trouve le symbole de la paix et de l'esprit. Mais je n'ai aucune idée de ce que cela peut bien être. 

« Il me faut Gaële »

Cette pensée jailli en moi d'un coup. Gaële... Elle sait tout. Mais acceptera-t-elle de m'aider ? 

- Gaële ! Gaële, où es-tu ? 

Elle avait dit qu'elle irait manger un kebab. Depuis le temps, cela devait être fait, mais je devais chercher partout.

- Excusez moi, auriez-vous vu une fille, de peau noire, cheveux noirs, avec un appareil photo ? 

- Dé... désolée... Je... souis pas french. 

- Symbole de la paix et de l'esprit ! 

Peut être sait-elle quelque chose, peut être que l'on nomme ce symbole pareil partout ! 

Elle hoche la tête négativement. 

Le restaurateur ! Si Gaële était venue manger, il saurait sûrement où elle est partie ! 

- Bonjour, je cherche une fille à la peau noire et aux cheveux noirs aussi, habillé de la marque diesel. 

Autant donner le plus de détails possible. 

- Vous parlez français, au moins ? 

- Oui, pas de soucis ! me repond-il, à mon plus grand soulagement. Une fille noire ? Oui, je l'ai vu, je lui ai servi un kebab, le meilleur de la région ! 

- Oui, oui, c'est elle ! 

- Elle est partie il y a une heure, sûrement au campement des touristes, parce que vous êtes des touristes, je me trompe ? 

- Absolument pas ! Merci, merci ! Oh, et encore une chose !

- Oui ? 

- Savez-vous où se trouve le symbole de la paix et de l'esprit ? 

Il se gratte le menton, réfléchissant. 

- Non, je ne sais pas. Je ne sais même pas ce que c'est.

Tant pis, je cours vers le campement. Il faut que je trouve Gaële, absolument. Je n'ai déjà perdu que trop de temps. Il me reste 6 heures... 

Après avoir fouillé toutes les tentes, hurler son nom, toujours pas de Gaële. Tout espoir avait disparu quand je vis une aventurière. Elle, elle saurait sûrement où se trouve le symbole ! Et peut être Gaële ! 

- Bonjour, excusez moi de vous déranger, mais je cherche...

Je lui fais la description totale de Gaële, ainsi que l'heure à laquelle elle aurait dû arriver.

- Eh bien, je suis ici à lire un livre depuis plus d'une heure et je n'ai pas vu votre amie. Je suis désolée, mais elle n'est pas ici. 

Mais alors où est-elle ? Peut-être se cache-t-elle ? Si c'est le cas, je n'ai pas le temps de la chercher davantage, je dois sauver Ry et Dieu sait combien de temps il va me falloir pour atteindre ce symbole. 

- Le symbole de la paix et de l'esprit ? Oui, une vieille légende. Personne ne l'a jamais vu, mais il paraît que c'est une statue qui se trouve au cœur du grand sphinx. C'est le rêve de tout aventurier que de le trouver, mais hélas, beaucoup ne sont jamais revenu du Sphinx. Si vous vous voulez le trouver, je vous souhaite bonne chance, car vous en aurez besoin. 

- Merci, merci infiniment ! 

- Mais de rien.

Et je m'enfuis, la laissant avec ses questions. 

Le sphinx. Ry est dedans, ainsi que Kalya.

- Je te sauverai, Ry, je te le promets.

- Cheese ! 

- Arrête ! je cris.

Gaële s'est lâchée sur un magnifique appareil photo à un prix tout aussi magnifique, d'ailleurs. Mais je déteste les photos, surtout maintenant, où nous n'avions pas vraiment que cela à faire.

- Je cherche Ry, moi. Je sais que tu t'en fous, mais fais tout de même un effort pour m'aider ! 

- Moi je m'en fous ? elle hurle à mes oreilles. Moi ? C'est moi qui fais le tour du monde pour t'aider ! 

Et voilà, encore une dispute. Pourquoi est-elle toujours obligée de hurler ?

- Je ne t'ai jamais obligée, je rétorque sur le même ton qu'elle. C'est toi qui a voulu venir ! 

- Ah ouai ? Bah, j'aurais peut être pas dû, vu que tu veux faire tout toute seule ! J'aurais dû te laisser patauger toute seule ! C'est grâce à moi que tu es là !

- Grâce à toi ? Je suis sûre que je peux très bien me débrouiller toute seule ! 

- OK, dit-elle sur le to de l'ironie. Alors débrouille-toi ! Moi, je vais me manger des kebabs ! Salut !

Elle tourne les talons et part vers le marché, sans doute. 

Je pars moi même dans la même direction, avec la ferme intention de tourner à droite, alors qu'elle a tourner à gauche.

- Grâce à elle, grâce à elle, je m'énerve seule. Pfff ! À part bouffer des kebabs ! Je peux très bien résoudre des énigmes moi ! C'est juste que ça allait plus vite avec elle.

D'un coup de pied et sous l'effet de la colère, j'expulse un caillou à une dizaine de mètres devant moi. 

Je ne sais pas depuis combien de temps je marche, mais le soleil tape fort, trop fort sur ma tête. Ma tête tourne. J'ai soif. J'aimerais tellement, oh tellement être chez moi, à Starlight Shores en ce moment même. Pourquoi moi ? Qu'avais-je donc fait à Kalya pour qu'elle me fasse subir une pareille chose ? Mais la vraie question était bien évidemment : "Qui est Kalya ?".

D'après ses mots, je la connaissais, mais je ne m'en souvenais peut être plus. J'ai beau chercher dans ma mémoire quelqu'un qui me détestait, je ne trouve pas.

Je marche. Toujours, devant moi. Et je ne m'arrête que lorsque je me retrouve devant cette chose. Quatre sims immense de plusieurs mètres de haut. En pierre.

- Abu Simel... je souffle.

J'en avais entendu parler, il y a deux ans. La découverte d'Abu Simel, grande porte décorée de quatre pharaons antiques immenses. Personne n'y était encore entré. Peut être que l'énigme parlait de ça. Une porte imposante et plutôt effrayante, et qui sait si ce n'est pas un tombeau. Gaële s'étaot peut être trompée, pour une fois. Ce n'était peut être pas une pyramide.

Si personne n'y est entré, c'est parce que personne n'a trouvé l'entrée. Mais je dois observer, chaque détail, comme me l'a dit Gaële. Gaële, qui se goinfre sûrement de kebab à l'heure qu'il est. Je dois lui prouver que je peux retrouver Ry seule. Je le dois. Et pour cela, je dois rentrer dans Abu Simel. Je le sens. 

Personne n'a trouvé d'entrée. Je ne sais pas pourquoi j'ai cru faire exception.Dépitée, je retourne au marché avouer ma défaite à Gaële et la supplier de revenir m'aider. Jusqu'à ce qu'un énorme bruit sourd ne me force à me retourner.

L'espace entre les paires de sims est ouvert

"Grande est ta peur,

Quand tu entres en moi"

C'est vrai que je ressens cette peur. Cette peur de ne pas savoir ce qu'il y a là-dedans. Il y a peut être des momies ?

"C'est vrai des gens meurent, 

Et reposent à jamais en moi"

Je suis dans une petite salle, décorée de hiéroglyphes. Je n'ai jamais vu une chose pareil de ma vie. Après tout, je n'avais jamis quitté Starlight Shores.

Et si Gaële s'était trompée ? Et si la clé de l'énigme n'était pas une pyramide mais Abu Simel. Ce serait beaucoup plus simple. Une solution au lieu de trois. Et tous les éléments de l'énigme se trouvent là.

Je tourne et retourne sur moi-même, subjuguée par la beauté envoutante de ce lieu étrange et inviolé. Un sentiment de fierté m'envahit. Je suis la première personne au monde à découvrir ce que cache Abu Simel. Mais si l'indice est là, je serais la deuxième après Kalya, mais toujours avant Gaële, voilà ce qui compte.

- Tu es presque au bout du jeu, très très chère Cassie.

Mon sang se glace à l'entente de cette voix douce et sussurante. C'est la voix. La voix du téléphone. Kalya...

Je me retourne aussi vite que je le peux, voulant à tout prix partir de cet endroit, mais un mur de feu me l'en empêche.

Mon cœur se met à battre plus vite. Je suis seule. Face à la kidnapeuse de Ry. Cette femme semble me détester plus que tout au monde et je suis seule, enfermée. Peut être est-elle derrière le mur de feu. Que va-t-elle mes faire ?

- Gaële est toujours autant une miss-je-sais-tout, qui veut toujours être au-dessus de tout le monde, avec son cerveau de 150 de QI.

Je me fige, le sang toujours aussi glacé. Comment sait-elle que Gaële est une miss-je-sais-tout ?

- Tu as bien fait de t'en débarasser. Le jeu était trop facile à mon goût avec elle. Comment je le sais ?

Elle a un petit rire hautain, aigu et désagréable.

- Je sais tout. Tout de toi, de ta famille, de tes amis. Tout.

- Pourquoi ? je parviens à dire d'une voix tremblante, trahissant ma peur. Pourquoi me faire ça ?

- Tu le sais. Tu sais tout toi aussi, mais tu semble faire exprès d'oublier. Tu sais qui je suis, tu sais ce que tu m'as fait il y a voilà 7 ans. Et je sais que tu t'en souviens comme si c'était hier.

De quoi parle-t-elle ? Pourquoi ne veut-elle pas me donner d'indice, pour m'aider à me souvenir ?

Les flammes disparaissent et je me précipite pour sortir du coin de la pièce dans laquelle j'étais enfermée. Il n'y a pas Kalya. Il n'y a personne. Est-elle partie ? Le silence est pesant, angoissant.

- Kalya ? je tente.

- Voilà ta dernière énigme, hurle-t-elle, manaçante. Ressous-la, et tu retrouveras Ry, et je te laisserais partir. Mais si à minuit, tu n'est pas l'endroit voulu, il mourra.

Là, mon cœur cesse de battre. Ou du moins, j'ai l'impression. Et j'ai la certitude que jamais, au grand jamais, je ne retrouverais Ry. Minuit. Dans 8 heures...

- Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ? je hurle, me fichant éperdument de savoir si je réveille les autres touristes.

- Calmez-vous. J'ai appris que vous étiez arrivée. Voilà votre énigme.

En entendant cette phrase, je me mets hors de moi.

- C'est vous ? C'est vous qui avez Ry ? Vous allez voir ! Espèce de...

- Mais calmez-vous, s'énerve-t-il. Je ne suis pas Kalya. Je suis son messager.

- Elle a toutou, je conclus, cherchant à l'insulter par ce terme.

- Vous voulez votre énigme, oui ou non ? 

Mes épaules s'affaissent.

- Bien. " Grande est ta peur, quand tu entres en moi. C'est vrai des gens meurent, et reposent à jamais en moi. "

- Mais ça ne veut rien dire ! 

Il recule et la nuit noire l'enveloppe.

Il a disparu, me laissant seule avec l'énigme. 

- Gaële ! Gaële ! Réveille-toi ! 

- Uuuumm... Non. 

- Si, debout ! 

Je dois lui répéter l'énigme avant que je ne l'oublie.

- Grande est ta peur, quand tu entres en moi. C'est vrai des gens meurent, et reposent à jamais en moi.

- Rien compris, marmonne-t-elle, la vois endormie, les paupières lourdes. On verra ça demain. Laisse moi dormir.

Elle a raison. Après une bonne nuit de sommeil, j'aurais sûrement les idées plus claires. Ou peut être pas...

Le lendemain, je prends mon petit déjeuner. Des céréales. Qui n'ont d'ailleurs aucun goût. Je me force à ne pas les récracher, et à les avaler.

- Bien dormi ? me demande Gaële en prenant elle aussi un bol de céréales sans goût.

- Oui.

Mensonge. Je n'ai rien dormi de la nuit. Je n'ai cessé de penser à l'énigme. Plus on avance dans le jeu, et plus le niveau des énigmes augmente. Comme dans un jeu de tetris. Enfin, c'est mon point de vue. Je suis sûre que Gaële, la spécialiste des énigmes, saura la résoudre sans encombre. Après tout, elle n'est pas surdouée pour rien. 

- On va le retrouver, m'assure-t-elle. Je te le jure.

Je la croie. Avec elle, j'ai déjà plus de chances que toute seule. Je suis tellement minable face à elle et son cerveau développé. De toute manière, je n'ai jamais été forte aux devinettes.

- Elle a dit quoi, déjà ? Une nuit et pouf ! Mémoire foutue ! rit-elle.

Je ne partage pas sa plaisanterie. D'ailleurs, elle s'arrête de rire immédiatement.

- Grande est ta peur, quand tu entres en moi. C'est vrai des gens meurent, et reposent à jamais en moi. 

- Hum... Cette Kalya a de moins en moins d'imagination pour les rimes. Ça veut peut-être dire qu'elle devient faible...

- Gaële... je souffle. On n'est pas dans un film de science fiction. C'est sérieux, là ! Utilise plutôt ton cerveau de génie et déchiffre-moi ça ! 

- Hum... Ça doit être un monument de cette ville. Un monument imposant, voire effrayant. Et qui fais office de tombeau ? C'est tellement... Facile ! Même un gamin de six ans aurait pu trouver. Oh - elle semble me remarquer, moi qui n'ai pas trouver - je ne dis pas ça pour toi.

- Pas grave. Viens en au fait.

- C'est une pyramide ! Tellement facile...

Comment fait-elle ? J'ai réfléchis toute la nuit à cette énigme, et elle, elle la trouve en deux temps, trois mouvements. Et non, un enfant de six ans ne risque pas de résoudre cette énigme. Ou alors je suis moins intelligente qu'un enfant de six ans. Je sais très bien que je ne suis pas une flèche, je suis même l'exact contraire, mais tout de même ! 

- Allez, prépare toi ! piaffe mon amie. On y va ! J'ai toujours rêvé de voir les pyramides en de Al Simhara en vrai ! Allez ! 

Je n'arrive pas à être aussi entousihaste qu'elle. Mais je suis obligée de la suivre.

- Bonjour, excusez-moi de vous déranger, mais où se trouve les pyramides ? 

- Vous devez traverser le fleuve. Par là ! Et elles sont tellement grandes qu'après, vous ne pouvez pas les manquer, repond-il avec l'accent egyptien. 

- Merci Monsieur !

Je me mets alors à courir, pour que tout se termine, mais Gaële me retient.

- Tu fais pas gaffe aux détails, toi ! Il a dit "les" ! Il y en a plusieurs ? 

- Je ne sais pas ! Allons voir ! 

- Aïe. Trois...

- On a une chance sur trois, alors... 

Je regarde par les hublot à gauche de mon siège. Et vois un désert. Immense, sans limite, orange. Nous voilà en Egypte.

Ce n'est que la deuxième fois de ma vie que je prends l'avion, et la descente me fait un mal de chien aux oreilles. De plus, j'ai toujours peur à l'aterrissage, de rater la piste et nous nous écrasons sur le sol. En bref, je déteste l'avion. Mais je ne le fais pas pour moi, pour du tourisme. Je le fais pour retrouver Ry. Il a besoin de moi.

Le sol se rapproche. Je retiens mon souffle, et cesse de regarder dehors. Je ferme les yeux tout en continuant de macher mon chewing-gum. D'après Gaële, cela aider pour le mal d'oreilles. Balivernes. J'ai toujours autant mal. Mais je continue à mâcher frénétiquement.

Il n'y a pas d'hôtel. Juste des tentes. Chouette, nous allions faire du camping. 

- Bon, c'est pas le plus important, l'hôtel. La vraie question est : on fait quoi ? Ta Kalya voulait qu'on vienne en Egypte. Cool ! Nous y voilà, en Egypte ! Mais là, franchement, on est pas plus avancées.

- Il y a sûrement un indice quelque part, c'est évident, je rétorque.

- Mais où ? Cette ville est immense, me rappelle mon amie.

- Je sais.

Exténuée par le voyage, je m'affale sur l'une des chaises du camp. Elle est très inconfortable, mon dos est droit comme un piquet. Je ne suis pas habituée. Gaële vient s'addeoir en face - ou devrais-je dire, à côté - de moi.

- Chaise pourrie ! rage-t-elle. Bon, Cassie, vu qu'on bloque, on pourrait visiter le marché. Il paraît que c'est exeptionnel ! 

Je ne refuse. Après tout, cela ne peut que me changer les idées. Et peut-être que l'indice est là-bas, dans l'endroit le plus logique.

Un indice, ça peut être n'importe où, ça peut être n'importe quoi. Un bout de papier, une liseuse, un messager, une énigme, une photo... La liste est longue malheureusement.

Après quelques dizaines de minutes de marches, nous arrivons au marché. C'est une belle place au centre de la ville, entourée de magasins et de maisons en terre cuite. Dans le désert d'Al Simhara, c'est la seule chose qu'il y a.

Du coin de l'œil, j'aperçois un homme, un egyptien, charmer un serpent.

- Gaële ! 

C'est étrange de voir ce serpent suivre la flute, comme si on l'obligeait, qu'il n'avait pas le choix. Moi aussi je suis une flute. Celle que Kalya me bouge au nez, en m'obligeant de jouer à son jeu sordide pour retrouver ma deuxième partie de moi. Pour retrouver celui qui a, et qui est, mon grand amour. Ry.

Mon ventre crie famine quand il voit une sorte de restaurant.

- Hum... Je prendrais des falafels, s'il vous plaît. 

- Cassis, grouille, j'ai la dalle moi ! 

Ma meilleure amie a pris un kebab. Certes une spécialité, mais qu'elle a déjà goûté.

- Tu ne crois pas que tu en mangesdajà assez à Starlight Shores, je plaisante.

- Quand c'est bon, on en a jamais assez, rétorque-t-elle, du kebab plein la bouche.

Après ce bon repas, je suis encore plus fatiguée qu'avant. Néanmoins, nous décidons de rester encore un peu au marché et de visiter la ville. 

Nous retournons au camp de base qui nous servait d'hôtel le temps de notre séjour. Je fis un brin de toilette dans les sanitaires du camp. C'est loin d'être de tout confort, c'est même tout l'inverse. Mais bientôt, je rentrerais à Starlight Shores, dans mon grand appartement terrasse, avec Ry. Et ma routine reprendra.

Je choisis l'une des nombreuses tentes et m'endors immédiatement, épuisée par le décalage horaire et le long voyage que je venais de faire.

C'est un craquement autour de ma tente qui me sort de ma torpeur. Quelque chose, ou quelqu'un, rode. Lentement je sors...

... Et me retrouve nez à nez avec le charmeur de serpent.

Il y a de tout dans cette armée de pierre. Des chars, des chevaux, des soldats, des cavaliers. C'est assez étrange de penser qu'il y a des milliers d'années, cette armée existaient réellement et qu'elle nous parvenait presque intacte. Je me demande où peut être l'indice ici. Et si se serait aussi facile que pour avoir le premier. 

- Gaële, regarde ! Un escalier ! Comme dans la grotte du dragon. 

Elle gromelle, me rapellant qu'elle n'était pas allée dans la grotte du dragon. 

- Bizarre, souffle-t-elle d'un ton si faible que je peine à l'entendre. Quand j'étais venue il y a trois ans, il n'y en avait pas. 

- Pas le temps de réfléchir, viens ! 

Elle hésite. Je la comprends. D'habitude, cela était plutôt elle qui ne réfléchissait pas et fonçait tête baissée. Les rôles avaient été inversés. 

Tant pis, je descends. Je découvre une pièce carrée, petite. Sans aucune issue que l'escalier. Trouver un indice ne serait pas difficile dans ces conditions.

J'observa la pièce de long en large, cherchant ledit indice. Et je le trouve. 

- Gaële ! Grouille ! J'ai trouvé quelque chose ! 

- Là ! Juste là ! je m'écrie. Une liseuse électronique. J'en avais une avant le déménagement. 

- C'est trop simple... c'est louche. 

- Très bien. 

Je prends les choses en main et m'empare de la liseuse. Il n'y a aucun livre dessus, comme je m'y attendais. Seulement une note. 

- Alors, piaille Gaële dans mon dos. Ça dit quoi ? 

- Attends ! « Tu avances bien. Que penses-tu de ma chasse au trésor ? Tu te demandes qui je suis. Mon nom ne te dira rien. Kalya. Tu vois, tu n'es pas plus avancée qu'il y a une minute. Ry n'est pas là, ou du moins, n'est plus dans ce pays. Après tout, durant une chasse au trésor, il faut parfois aller loin. D'ailleurs, je te propose de reprendre l'avion. Mais je ne dirais pas la destination. Ce ne serait pas du jeu, qu'en penses-tu ? " De tout mon long s'écoule, goutte à goutte un fleuve ; à ses côtés, grande était la foule, qui attendait qu'il fabrique la terre neuve " »

La note s'arrête à ce mot. Je suis déjà desespérée. 

- Aïe, lance Gaële. Celle là, elle est plutôt du genre expert ! 

Nous venions de passer notre soirée et notre matinée allongée sur nos lits à l'hôtel de Shang-Sim La, incapables de trouver le sommeil, nos esprits étant entièrement tourné vers cette enigme. 

- Bon, je commence. Il y l'Amazonie, la Seine, le Mississippi, le Nil, ou encore le Gange et j'en passe.

- C'est ça. Il faudrait les trier par leur foule, et voir s'il traverse le pays de long en large. 

- Je ne trouve rien ! je crie. 

- Cherche encore ! 

- Non, j'en ai plus qu'assez de ce jeu ! Je vais prendre l'air ! 

- Je te signale que Ry a été enlevé ! C'est ton fiancé ! 

Je me raidis. Je sais très bien ce qu'il est. Tout. Tout pour moi. 

- Je dois prendre l'air, je me contente de répéter. 

Je cours et me retrouve sur le point culminant de la ville. Je sèche les larmes qui avaient coulées sur mes joue lors de mon ascension. Jamais je ne reverrais Ry. Ce jeu n'avait ni queue ni tête, sans aucune fin. 

- Où es-tu ? je me surprends à demander.

Si seulement il pouvait me répondre. Je n'avais jamais remarqué à quel point je l'aimais et à quel point j'avais besoin de lui, auprès de moi. Il est ma moitié d'âme. Sans lui, je suis incomplète. 

Je sens un regard sur moi. Comme si quelqu'un m'épie. Je me retourne. Il n'y a personne. J'ai dû rêver. Je décide de rentrer. 

- Cassie ! Je dois te parler ! J'ai trié les fleuves, comme tu avais dis ! Et ça donne ça ! Viens t'asseoir. 

Je prends place dans le canapé inconfortable de la pièce principale de l'hôtel. 

- J'ai éliminé la Seine et le Mississippi. Il ne travensent pas leur pays de tout son long. 

J'acquiesce. Je suis d'accord avec elle pour le moment. 

Et l'Amazone aussi ! Je crois pas qu'il y est grand monde autour. A part les aborigènes. Et je pense que ta Kalya ne veut pas ta mort. Et je sais personnellement que tu mourrais là-bas. 

- Mais pour la terre neuve ? je lui demande. 

- C'est là le problème. Dans les deux pays, les gens attendent les crues, qui sont bénéfiques. 

- Attends une minute, je lui dis. C'était quand qu'il y avait des gens qui attendent ? 

- Dans l'Egypte ancienne pour le Nil et encore aujourd'hui pour le Gange. Mais qu'est-ce que ça peut bien faire ? 

- Â ses côtés grande était la foule, qui attendaient ! je récite comme on récite une poésie. C'est au passé ! 

- Cassie, tu es un génie ! 

Je ne le suis pas. C'est juste qu'à force d'en côtoyer, mon sens de l'observation s'affine. 

La lumière du jour disparaît au fur et à mesure de ma descente. Aucune peur ne m'envahit. Je le fais pour Ry. Il est là, quelque part, je le sais. 

La salle est grande. Il y aurait des possibilités infinies de trouver une entré cachée, ou autre, mais je ne tarde pas à trouver une porte devant moi. 

Je suis stupéfaite. Je croyais trouver Ry derrière cette porte, mais je me retrouve dans un couloir, qui mène à une autre pièce. Anxieuse, j'y pénètre.

Cette salle est grande aussi. Derrière une pierre, que j'ai poussé à la force de mes bras, je découvre une plaque avec deux plantes de pieds dessinés dessus. Je me mets dessus. 

Cette plaque m'ouvre une porte cachée. Ry est peut-être dans cette nouvelle pièce. 

Je ne découvre qu'un veiux coffre rouillé par le temps, qui grince quand je l'ouvre.

Il n'y a seulement qu'un papier. Je le prends et lis : 

« Bravo. Tu t'es enfin lancée dans le jeu... Félicitations... Mais ce n'est pas fini, loin de là. Je veux encore m'amuser un peu avec toi... Qui je suis ? Ça tu le sais déjà, mais tu a dû l'oublier. Que dirais-tu d'une petite enigme pour la suite ? "Autrefois grande et prospère, je ne suis plus qu'un tas de pierre". Bon jeu. »

Je retourne le bout de papier, cherchant en vain une suite. Mais non. C'est tout. Une enigme. Incompréhansible. Comme toutes les enigmes. 

Je redescends à vive allure le chemin, manquant à deux reprises de tomber. Je passe alors devant une magnifique point d'eau contenant d'énorme carpe koï. La Chine est un beau pays. Dommage que je sois là pour jouer à un jeu sadique. 

- Gaële ! Gaële ! 

Je me retrouve nez à nez avec elle. Elle n'a pas l'air contente.

- Je t'ai cherchée partout ! Tu es partie sans moi ! me reproche-t-elle. Il aurait pu t'arriver quelque chose avec tes deux mains gauches ! 

- Je suis allée dans la grotte du dragon et regarde, regarde ça ! 

Elle m'arrache le papier des mains et lit à voix haute : 

- Autrefois grande et prospère, je ne suis plus qu'un tas de pierre ? Il faut trouver une chose grande et prospère qui a fini en pierre ? 

- Je crois.

Elle réfléchis. Longtemps. Moi, je la soutiens du regard. 

Soudain, elle rélève les yeux et s'écrit : 

- Mais oui ! J'ai trouvé ! 

- On va où ? je cris.

- Suis moi ! 

Gaële coure. Je la suis plus péniblement. Je ne fais pas autant de sport qu'elle. Le soleil commence à tomber entre les montagnes. L'air devient tout de suite plus frais, voire froid. Je regrette de ne pas avoir pris de veste. 

J'en ai marre de courir. Depuis qu'on était arrivées, je ne faisais que ça. Le chemin est isolé, étouffé entre deux montagnes. 

J'aperçois au fur et à mesure, des formes, en pierre. 

- Voilà. L'armée de pierre. La plus grande armée de Chine, réduite à l'état de pierre.

P.S : Désolée pour le prisme vert sur la sernière image, déjà que c'était dur de les prendre en train de regarder en haut, je n'ai pas fait gaffe.